Vos fantasmes sexuels – Troisième partie
Lorsque fantasme et réalité s’affrontent
Maintenant que nous avons abordé la nature des fantasmes, la façon dont ils peuvent enrichir notre vie sexuelle, il serait intéressant de savoir s’il y a des moments où les fantasmes sexuels peuvent constituer un problème.
Les gens entreprennent parfois une thérapie sexuelle lorsqu’ils sentent que leurs fantasmes interfèrent avec leur capacité de partager une vie sexuelle saine avec leur partenaire. Pour certains, le problème réside dans le fait qu’ils sont incapables d’être stimulés sexuellement s’ils n’ont pas recours à leurs fantasmes. Le fantasme est devenu un « must » : il est nécessaire à la fonction sexuelle et pour éprouver de la satisfaction.
Ou encore, certaines personnes sont incapables d’érotiser de vraies personnes (c’est-à‑dire des personnes qui n’existent pas que dans leur imagination). On conçoit facilement que cette incapacité peut devenir une source de souffrance et de frustration individuelle ou au sein d’un couple.
Les fantasmes sexuels peuvent aussi être source de problèmes lorsqu’une personne passe trop de temps dans son monde imaginaire, comme quelqu’un qui consommerait la pornographie de façon excessive par exemple. Dans un cas extrême, une personne peut passer des nuits à visionner de la pornographie; on imagine aisément les répercussions qu’une telle utilisation malsaine du fantasme peut avoir : fatigue, absentéisme, douleur psychologique (honte, culpabilité, isolation sociale), sans parler d’un inconfort génital causé par une trop grande stimulation.
Il y a trois situations où les fantasmes sexuels peuvent constituer un sérieux problème : 1) quand une personne ne peut plus faire la distinction entre ce qui est réel et ce qui relève du fantasme; 2) quand une personne sent qu’elle perd le contrôle et qu’elle craint de se blesser ou de blesser l’autre si elle concrétise ses fantasmes; 3) quand la réalisation d’un fantasme mène à des agissements dangereux. Si vous vous reconnaissez dans une de ces situations, cherchez de l’aide sans plus tarder.
Le rapport que nous entretenons avec à nos fantasmes nous indique s’ils sont sains ou non.
Afin d’évaluer si vos fantasmes sont sains ou non, considérez ces questions : qu’est-ce qui vous amène à fantasmer : la recherche du plaisir, la relaxation ou encore vous offrir une gâterie? Ou est-ce pour échapper à vos problèmes, à vos responsabilités ou encore à des sentiments désagréables? Est‑ce que vous vous sentez submergé par vos fantasmes? Est‑ce que le temps passé à fantasmer empiète sur vos activités quotidiennes, vos responsabilités ou vos relations personnelles?
Ce que vous ressentez après avoir obtenu de la satisfaction dans votre monde sexuel imaginaire peut aussi vous indiquer à quel point vous vivez en harmonie avec vos fantasmes. Si ces derniers sont source de culpabilité ou de honte, il serait peut-être pertinent de regarder de plus près ce qui se cache derrière votre inconfort pour ensuite faire la paix avec cet aspect de votre sexualité.
Et vous, vivez‑vous en harmonie avec vos fantasmes?